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13 décembre 2022

Nos emballages ne sont ni perdus ni jetés!

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ». Cette sentence absolue est utilisée fréquemment pour sonner le glas des emballages perdus, ceux qui, à usage unique, ne sont vus que comme des déchets, dont on occulte le rôle et les fonctions essentielles et doivent être jetés aux ordures, dans une poubelle qui déborde, signe alarmant de notre surconsommation des ressources.

Mais le vocabulaire utilisé, issu d’un temps où l’organisation d’une économie circulaire n’était pas une priorité politique ou sociale, ne rend pas compte de la réalité physique, économique et environnementale de notre matériau et des emballages qu’il constitue. Et il nous appartient à tous de la faire évoluer.
Dans un contexte où le rôle de l’emballage et les avantages de notre matériau sont remis en cause au seul motif qu’il faut diminuer les quantités de déchets, la sémantique prend toute son importance.

Emballages perdus ?
Les emballages papier cartons présentent un taux de recyclage de plus de 90%. Ce taux atteint même près de 98% si on ne considère que les emballages industriels et commerciaux, c’est-à-dire les emballages qui ne terminent pas leur parcours dans les mains des consommateurs. Ces emballages représentent 80% des emballages papier carton mis en marché chaque année en France. Les emballages ménagers, qui représentent donc 20% des emballages mis en marché, ne sont eux collectés et recyclés qu’à un peu moins de 70%, faute de tri par le citoyen, qui n’en comprend pas toujours bien la nécessité malgré l’effort qui lui est demandé.
Une fois collectés et triés, ces emballages sont recyclés et leur matière est réutilisée pour fabriquer de nouveaux emballages. Les études ont montré que la fibre de cellulose, constitutive de notre matériau, pouvait être recyclée au moins 25 fois (1) (2), sans subir de modifications remettant en cause son usage.
Il est donc sans conteste que ces emballages et surtout leur matière n’est absolument pas perdue ! Ils constituent une ressource essentielle et majoritaire. Les emballages en carton ondulé intègrent en moyenne 88% de matière recyclée et de nombreux emballages sont à 100%.

Des emballages à usage unique ?
Certes, les emballages en carton ondulé sont le plus souvent à usage unique. En les concevant spécifiquement pour chaque usage, cela permet d’avoir un emballage adapté aux spécificités de chaque produit, à ses exigences de conditionnement, aux besoins logistiques et à l’organisation de la chaine de distribution. Ainsi, la quantité de matière première utilisée (dont l’« extraction » représente la majorité de l’impact environnemental) est à chaque fois optimale.
Cette organisation est possible et efficace en terme environnemental car nos emballages sont fabriqués avec un matériau naturel et renouvelable, la fibre de cellulose, qui ne nécessite qu’un traitement mécanique pour être réutilisée.

Des emballages à jeter dans la poubelle jaune ?
La nature même de l’emballage, dont le rôle se termine une fois qu’il est séparé du produit chez l’utilisateur ou le consommateur final, fait qu’il est considéré comme un déchet à mettre à la poubelle.
Cependant, depuis la mise en œuvre d’un système de responsabilité élargie des producteurs dans le début des années 90, les « déchets d’emballages » ont acquis leur propre « poubelle », souvent jaune, parfois bleue ou d’une autre couleur, toujours séparés des autres déchets. Sans obligation réglementaire, ce tri s’est mis en place dans les filières industrielles sous l’impulsion du secteur qui s’est organisé pour valoriser et récupérer le précieux sésame de la fibre à recycler.
Aujourd’hui, plutôt que de poubelle, il faut parler de bac de tri, où l’on sélectionne une matière pour gérer sa fin de vie. Nous devrions d’ailleurs plutôt parler de fin d’usage puisque la vie de la matière n’est pas terminée. Tous les emballages en papier carton triés dans ce bac seront recyclés, car la filière collecte les emballages qui relèvent de son matériau et récupère toute la fibre qu’elle peut récupérer.

 

(1) (Putz, H-J. & Schabel, S. (2018). Der Mythos begrenzter Faserlebenszyklen. Über die Leistungsfähigkeit einer Papierfaser. Wochenblatt für Papierfabrikation. 146(6), pp.350-357. Traduction en anglais : https://www.fefco.org/sites/default/files/2022/Myth_of_Limited_Fibre_Cycles.pdf

(2) Eckhart, R. (2021). Recyclabilité du carton et du carton ondulé. Wochenblatt für Papierfabrikation 11/2021 Traduction anglaise : https://www.procarton.com/wp-content/uploads/2022/01/25-Loops- Study- English-v3.pdf

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